...
Il n’est pas facile de voyager. Commencer et finir en étant personne. Oui, il n’est pas facile de voyager – mais on a le temps
Idéal : viens, enfant ! J’ai quelque chose à te montrer
Une nouvelle façon de se suicider : s’enterrer soi-même vivant
Belle maison !? Oui. Mais il manque le livre écrit en elle
L’âme est un étrange chevalier
Reste en la vérité ? Oui – et cherche la : écrire ; deux mouvements en un
Plus il y a de communication, plus on est sans cœur, un petit peu plus d’anonymat ferait du bien au monde
« Est-ce que quelqu’un m’a demandé ? » – « Personne. » – « Merveilleux ! »
Des fleurs de sureau dans un plat : « Comme c’est délicat ! »
On fusille un homme. Là-dessus, les coupables : « Désormais il s’appelle autrement. Désormais il a un nouveau nom »
Un son « inouï » : la tige d’un pissenlit frappant contre la vitre d’une fenêtre
Les différents marcheurs ; celui qui est menaçant, violent dans sa manière de marcher – et le pacifique, celui qui rétablit la paix par sa manière de marcher
Kafka n’est pas mort
Cela fait du bien d’être parmi ses semblables. Mais pas trop longtemps
De si beaux jardins, et des hommes si méchants
Suis-je donc le serviteur de mes enfants ? Oui
Bruissement du tilleul – en quoi ai-je besoin de la mer ?
Bouvard et Pécuchet se sont multipliés, et ils se multiplient chaque jour. Désormais ils sont partout, regarde donc, là, et puis là-bas
Aller, chercher un visage
Ces quelques fragments (chacun sans point final) sont extraits d’un ensemble de carnets couvrant la période 2007-2015 paru en Allemagne, ensemble intitulé Vor der Baumschattenwand nachts (Salzbourg et Vienne, Jung und Jung, 2016). Traduction de Laurent Margantin. © Jund und Jung